Tuesday, February 23, 2010

Dormir pourquoi faire?

15/02/10.


8h30 du mat. Seesee m'accompagne a la hight school (equivalent de notre cycle secondaire).

2000 eleves, entre 8 et 18 ans.

Seesee fait un petit discours d'introduction et c'est a moi. Une heure a me demener. La scene est haute, tous sont assis. Quelque chose comme un miracle.

Apres le spectacle, le directeur monte sur scene et a l'aide de ses 3 mots d'anglais dit : c'etait la plus belle heure dans cette ecole. Tous applaudissent.

Politesse karen bien sur. Ivre de narcissisme je le prends au 1er degre : c'etait la plus belle heure.....

Apres midi spectacle au bord du terrain de foot. Foule et poussiere. Je trone sur une scene de ciment que les gamins grapilleront tout au long de la representation.

Je termine sur un ilot d'un metre carre.

Petit coup de vent vers la fin. Le public disparait dans la poussiere rouge. "(...) cendres et poudres." Fr. Villon.

Retour dans la baraque du comite de gestion du camp. Remerciements, sourires, the, plaisanteries, le tout en karen, puis l'inevitable question : un petit spectacle pour nous ?

16/02/10. Matin. Dernier spectacle prevu. Dans une ecole primaire. Ici pas de mob pour me vehiculer. Faut marcher. Un jeune porte ma valise, la responsable de l'ecole nous accompagne. C'est la que je me rends compte que les Karens sont un peuple habitue a cavaler pour sa survie : ils ne marchent pas, ils galopent. Impossible de les suivre.

Pourtant ils ont l'air de se promener, de flaner. Des badeaux du dimanche au parc...

Enfin l'ecole. Je degouline. 700, 800 gamins ? Le plan habituel : partout. Des le 4 ou 5eme rang ils grimpent sur les bancs afin de mieux voir et barrant la vue aux autres, derriere, qui gueulent.

A ceux juches sur les bancs j'adresse de grands signes afin qu'ils s'assoient. Ils le font mais c'est comme s'ils etaient montes sur ressorts, sitot assis les revoila debouts.

Ces spectacles, c'est chaque fois comme une traversee de l'ouragan.

Le pick-up de TBBC qui vient me ramasser est deja la. Mais ils en ont pour 2 ou 3 heures a decharger les sacs de riz et de haricots et a les distribuer.

Donc je poireaute.

Surgit comme par enchantement une jeune Karen instite dans une autre ecole primaire "tout pres d'ici" c'est a dire 1/2 heure de cavalcade.

" Un dernier spectacle ? Les enfants seraient si contents..." Face a de tels arguments..Allons-y. J'ai encore quelques litres de sueur en reserve.

L'exacte replique du specacle precedent. Pas pire en tout cas.

Puis retour au pick-up ou ils m'attendent depuis une heure en sirotant le the.

Trois heures de piste et revoila la petite ville de Mae Sariang, de nuit, quittee 5 jours au paravant.

La claque! Les routes, les bagnoles, les mobs, les magazins, les lumieres, les ordis, les portables, le plastique...

Manque de me faire faucher en traversant la premiere rue. " La rue assourdissante autour de moi hurlait" Ch. Baudelaire.

Et maintenant ? C'est fini ? Une chambre minable a 4 $, moustiques et cafards mais pas petit dej' compris ? M'allonger ? Dormir ?

Dormir ? Pour quoi faire ?

LA NUIT AUSSI....

Lors de ma derniere livree j'a omis de mentionner que les refugiers qui fuient au Bangladesh sont des Rohingya et des Rakhines les plus mal lotis parceque buddhistes


circonstance agravante dans un etat musulman.

13/02/10, 18h, souper.

Riz au poulet. La fille qui me fait la cuisine me relatte le drame Karen : ses parents de l'autre cote de la frontiere, dans l'etat Karen, qu'elle visite clandestinement a Noel.

La corruption de l'administrartion Thai, la brutalite des gardes-frontieres des 2 cotes, les mines cote birman (tous sujets recurants).

S'en suit un long silence. Enfin elle demande : tu pourrais faire un petit spectacle pour mes amis ? On etait la hier soir mais on n'a rien vu....Trop de monde.

Son argument tient : moi aussi j'y fus et en effet c'etait comble...

Je me tate...Je finis par dire : d'accord.

D'accord??? Maintenant???

Quoi maintenant ? Mais c'est deja la nuit...

Qu'a cela ne tienne. Donc je la suis. On escalade la montagne via le sentier qui serpente entre des dizaines de huttes. On rentre dans l'une d'elle...

Seigneur ! Ils sont 150 tasses la dedans. Ils m'attendaient. J'ai droit a 20cm carres. Il y fait chaud. Et c'est reparti, un p'tit show, un p'tit torride !

21h couvre feu, Suis de retour dans ma hutte. Me coucher, enfin. Dormir. Et la debarquent qqes dizaines de jeunes, des sourires au betel, osant

a peine me regarder, mais ce que ca sourit !

L'un d'eux finit par demander : magic-show ? Mais voyons, que ne dites vous plus tot ? Et on remet ca.



14/02/10, 04h30 du mat. Maudits coqs.

7h Pret pour le 1er spectacle, mais j'ai plus grand chose : plus un paquet de cartes, plus un ruban multicolors (mon final) plus un foulard qui ne soit loque.

Mes pompes sont ruinees depuis belle lurette, j'ai tant transpire dans ma veste qu'en guise de serpiere elle aurait l'air minable...Et la poussiere ocre qui s'infiltre partout : sac, valise,

vetements, dans chaque pore de la peau, dans chaque replis du magic-show....Magicien de poussiere.

8h : Kennet et sa mob bleue. 1/2 heure a zigzaguer dans la poussiere, section 8, le long de la riviere, c'est la, c'est ici.

Comme chaque fois, comme toujours : des centaines.

Merveille : une scene ombree, la brise de la riviere, un millier de Karens, tous juches sur des bancs de fortune et de bambou afin de mieux voir.

En plein spectacle l'un de ces bancs s'effondre entrainant dans sa chute une 50ene de spectateurs qui se raccrochent a d'autres qui choient a leur tour...

5 minutes de confusion et tous ont retrouve une place bancale.

Soudain parmis rires commentaires et bousculades, des cris affreux, a vous fendre l'ame : deux types traversent la foule, portant un gros porc noir qui couine tant et plus.

Me voyant, ils se figent sur place, meduses, et assistent au spectacle, leur cochon sous le bras, qui ne dit plus trop rien. Peut etre suis-je son verre de rhum du condamne ?

Personne ne s'en soucie. Sauf moi. Ils me regardent qui les regarde....



15h. La pirogue vient me chercher. Cap sur Mae Rama Luang, camp 4.

Aurevoirs emouvants a tous : le leader du camp, Kennet, la cuisiniere, tant d'autres...Tablu do malang (merci bcp) et please come again....

1/2 heure de navigation au milieu de la jungle, wahou, au detour d'un meandre Mae Rama Luang : centaines de huttes juchees sur les collines.

La communication a mal fonctionnee : personne pour me receptionner (pas de portable ici).

J'attends une heure au bord de la riviere. C'est mieux que d'attendre le metro 3 minutes. Enfin quelqu'un accourt, ramasse mon sac, je le suis.

C'est une dame du Karen Refugee Committee qui m'acceuille : Sisi. Elle est deleguee ici pour superviser les elections qui vont avoir lieu dans les camps.

Les Karens ont la fibre democratique.

Je lui dis qui je suis, que je suis pret a jouer de suite. Rien n'est prevu. Elle expedie quelques gamins battre le rappel. Spectacle a 17h dans la nurserie.

Je m'y rends 10 minutes plus tard. Archi-comble. 300, 400, 500 ? Mais il fait deja trop sombre la-dedans. Pas d'autre lieu possible ? Non, trop tard....

N'auriez-vous pas...Que sais-je ? De la lumiere ? Non bien sur. Quelqu'un deboule avec 10 bougies. On les dispose au bord de la scene en bambou.

"Allumer le feu" J. Halliday. Un responsable est designe pour chaque bougie.

Spectacle aux chandelles a Mae Rama Luang, le murmure du torrent pour bruit de fond.

Le KAOLA

12/02/10 au 16/02/10


2 camps distants de 10 km

Mae La Oon, 14 852 residents

Mae Rama Luang, 14 520 residents.

Depuis la petite ville de Mae Saring ou resident les locaux de TBBC (Thai Burmise Borders Committe, gestion de l'ensemble

des camps pour la province de Mae Hong Song) David un Australien qui bosse la me dit : au camp de Mae La Oon ils ont eu

3 clowns en decembre, ils ont l'habitude du spectacle, ca te facilitera les choses.

Enfin, façon de parler...
Pour se rendre sur place 4h d'infame piste en 4/4. Pas de sublime foret comme hier a Ban Mae Surin, juste 4h de chocs et de poussiere.

Surtout l'ultime heure entre les 2 camps, un tape-cul d'enfer.

A peine arrive a Mae La Oon reception au comite de gestion du camp.

Tous m'expriment leur joie de ma presence et, a propos, si je pouvais faire un petit spectacle pour le comite ?

Mais voyons donc. J'ai encore les os rompus souvenirs de la piste et je suis en piste. Et adopte.

Quelques heures plus tard, 1er show public. Je me prepare dans la petite hutte de bambous et de poussiere qui m'est devolue....

Je ne saurais dire pourquoi, je ressents comme une presence, j'entends de furtives respirations...Je scrute, personne...

Et pourtant...O stupeur! Par chaque fissure des cloisons de bambous des dizaines d'yeux me scrutent, m'epient, me decortiquent.

Les gamins du camps ont eu vent de ma presence. Je suis l'etranger, le magicien, le kaola (grand blanc, pas confondre avec koala).


Kenet, mon garde du corps, charmant jeune homme parlant 3 mots d'anglais vient me chercher en mob.

Nous nous rendons au terrain de foot-champ-de-poussiere ou aura lieu le premier match-spectacle.

Il est 16h. Une marre humaine deferle. Kennet et moi sommes submerges. Je lui hurle : tiens bon, fais les reculer,

fais les s'assoir, fais quelque chose....

Il m'adresse de grands gestes tel un qui se noie et disparait dans les remouds de la foule. Me voila seul.

"(...)s'il n'en demeure qu'un je serai celui-la" V Hugo. Et bien ca y est. L'oracle se realise. Je suis l'elu. Une heure contre vents

et marrees a ruisseler au milieu de 2000 petits Karens. Bousculades et confusion. A ce point, cela a-t-il encore un sens ?

Puis, sonne, retour a ma hutte ou je n'ai pas le temps de me changer, de me doucher, des dizaines de types deferlent, des

jeunes, des vieux, la plupart masticateurs de betel. Ils me serrent les mains, me remercient et entreprennent de m'apprendre le karen

vu qu'aucun ne parle anglais.

Au cours de ce defile qui durera 3h ressurgit Kennet. Il a l'air un peu defait, un peu hebete. On jurerait qu'un troupeau d'elephants lui est passe dessus. Il me semble qu'on se ressemble en ce moment. Il est mon miroir karen.

Laconique il me dit : everybody's happy.



12/02/10. Nuit. Sur ma natte-lit je lis les rapports de TBBC etablis depuis 1984 date des 1eres vagues de refugiers. Impressionnant.

La situation ne cesse de se durcir des 2 cotes de la frontiere. Les exactions face aux minorites ethniques sont quotidiennes cote

birman et la Thailande n'accepte plus de refugiers depuis 2005. Or ils continuent d'affluer.

Les plus miserables sont ceux auquels nous n'avons pas acces, a l'ouest de la Birmanie, qui fuient au Bangladesh d'ou ils sont

durement refoules et meurent d'epuisement de maladie de faim...

Je m'endore sur tant de drames et des 4h30 du matin les coqs en rajoutent un : ils tuent mon sommeil dans l'oeuf.

7h :p'tit dej. Idem au souper d'hier soir et a la bouffe de ce midi : riz au poulet et oeufs. J'engouffre avec ravissement avec le

sentiment de devorer l'un de ces cocoricant coqs matinaux.

Mesquine vengeance, certes...

8h, Kennet et sa mob bleue. 1/2 heure a ingurgiter de la poussiere en traversant une partie du camp (batit sur des collines coupees de gorges

profondes) Ca grimpe dur, je dois descendre de la mob et continuer a pieds jusqu'au sommet.

L'emplacement du spectacle. Comme hier, noir de monde. Plus de 1000. Mais Kennet a convie 2 membres de la securite.

Des lors un chouia de discipline.

Des mon 2eme numero les mecs de la securite me conciderent l'air abasourdi. Les gosses en profitent pour se ruer dans mes pieds et dans mon dos. Une heure Clowns et Magicien sans Frontiere au camp de Mae La Oon.

13h. Le petit show que j'ai donne pour le comite hier des mon arrivee a tant plu qu'ils me demandent de remettre ca pour les enfants malades et handicapes qui ne peuvent assister au spectacles.

On y va. Une centaine dans une grande case en bambous. Et autant de parents. Et plein d'autres gosses tasses devant

portes, fenetres et bambous ajoures. En tout je dirais...Beaucoup.

Je vais des uns aux autres en essayant de ne pietiner personne, certains sont deja si mal en point (pas mal d'estropiers, la frontiere

cote birman est tapissee de mines). Mais pour le coup, malades et estropiers, ca se marre, ca se marre.

Je termine juste a temps pour me rendre au 3eme spectacle de la journee.

Rebelotte : 800, 1000, 1500 ? La securite s'avere plus efficace. Ca commence a prendre forme. Une heure encore en compagnie de ma tribu Karen. J'ai appris quelques mots. On communique. Ils en pleurent de rire.



En depit des conditions hallucinantes dans lesquelles je joue, qu'est-ce qui fonctionne si bien ? Et pourquoi ?

Lors des precedentes tournes, Inde, Nepal, Birmanie 2009 et depuis le debut de cette tournee en Birmanie puis dans

les camps Karennis, puis ici chez les Karens...Chaque fois, partout en fait, ce qu'on sent de facon presque tactile c'est cette enorme envie. Emanant de chaque spectateur. Comme un besoin imperieux d'etre la. De tout voir. Lors de chaque spectacle.

Tout Clowns et Magicien sans Frontiere tient dans cete avidite.

Ils sont friands, nous sommes la friandise.

Friday, February 12, 2010

Please come again

10/02/10
Fin du periple en duo. Geraldine rentre, je continue....A l'heure des aurevoirs deja le blues...Seul. Un foutu destin.
9h du mat, un pick-up passe me prendre pour se rendre aux sections 3 et 4 du camps 1
Ban Mae Suring camp. A 4 heures de route. 4h d'impensable piste au travers de la foret
tropicale. A chaque choc, tous les 15m ma tete heurte le plafond tandis que le chauffeur
m'explique tout a propos de la problematique des refugiers, la corruption de l'administration Thai
les arcanes subtiles de la politique birmano-thai....Ma tete enfle de toutes parts.
Et au detour de la foret surgit Ban Mae Suring camp. 4000 refugiers. Ce semble un village
Karenni des siecles ecoules. Pas une mob, pas un moteur, pas un plastique (ou si peu)
une magnifique riviere serpente au milieu telle la Semois a Bouillon, a ceci pres que le bouillon sera
 pour moi, j'y viens...Les collines couvertes de foret tout autour. Carte postale...Si ce n'etait un camp de refugiers.
A peine debarque, the, bouffe (ils me trouvent maigre et ravage, ce que je pense etre) donc
m'empifrent tant et plus. A peine le repas expedie alors que je n'aspire qu'a une sieste, en route
pour le 1er spectacle. Sur le parvi de l'eglise catholique et romaine. Toute en bambous peints en
bleu. Du meilleur effet. Et arrive la foule. Dense. Desireuse. Presqu'inquiete. En moins d'un 1/4 d'heure
ils seront un bon millier. Les gamins tasses dans mes pieds, les adultes derriere. Ils n'ont pas la premiere
idee de ce que je vais faire. Tous les adultes, hommes et femmes chiquent le betel. Enorme chique
qui leur empli la bouche. Je me lance. Et ca marche. Ca marche, j'en reviens pas. Je n'en reviendrai jamais.
Eclats de rires. A chaque eclat, de toutes les bouches adultes jaillissent de longs jets rouges
de betel qui choient dans les cheveux des enfants du premier rang et jusqu'a mes pieds.
Les gamins manifestent qqe mecontentement de cette averse inattendues, mais d'ici qqes annes
ils chiqueront aussi, des lors c'est de bonne guerre. J'enchaine mes routines ds ce delire merveilleux.
S'en suivent les remerciements, le the, le souper, on m'installe dans une hutte sur pilotis pour la nuit
,le bambou pour matelas. Les chiens hurleront jusqu'a 2h du mat...Enfin le silence au travers duquel se
glisse un enigmatique chat...S'il ne s'etait frotte avec insistance a mon visage j'eus dit un fantomatique chat.
Il refuse et mes caresses et mon poing dans la gueule et reviens se lover contre moi. Vers 3h30 il disparait.
Je reprends un somnifere....Ai-je sommnole ? Des 4h30 chantent les coqs. De partout. Le plus proche
etant 1m30 sous mon oreille.Hutte sur pilotis...Nouvelle nuit blanche, une de plus lors de ce periple de clowns magicien et insomniaque sans frontiere ni treve ni merci. Dans l'aube nymbee de brume je me traine jusqu'a la riviere afin de me raser.
Petit dej. 8h30, 2eme spectacle. Je titube jusqu'au parvis de l'eglise (ceci dit les Karennis sont catholiques
de confession et animistes de conviction) et la au travers de mon regard embue je vois accourir tout le camp. Les nouvelles circulent vite. Ca confere a l'absurde. Mon si petit spectacle...
C'est comme le premier public du premier spectacle des Temps. Mon etat quand a lui est franchement second.
Et apres, apres, quand je pense que tout est fini, le chef du camp vient a moi et me demande : vous pouvez
nous apprendre juste un tout petit truc ? Un facile? Un jour j'apprendrai a dire non. La je peux pas.
leur gentillesse me touche. Donc je leur montre. Ils pouffent de rire. Ils s'y essaient avec une maladresse touchante.
Je recommence encore et encore. Pour le staff et qqes enfants, une 20ene en tout. C'est un moment ou on
peut croire aen la bonte de l'humanite, la dans le camp Ban Mae Surin.
Et lorsque le chairman me serrera la main, au bout d'un long moment silencieux il dira : please, come again.
Une respiration et en route pour le camp suivant a 8h de route d'ici.

Tuesday, February 9, 2010

La fin du voyage?

Notre periple conjoint se termine.
Demain,nos chemins a Sylvain et a moi se separent.

Lui, d'autres camps pour 10 jours encore
Moi, 2 jours de voyage direction Bruxelles

Au passage, je reviens en T shirt (suite a un vol de sac de fringue... Laura,je t'acheterai un superbe sac de couchage encore plus beau que celui que tu m'avait prete...!oups! )

Si quelqu'un vient a Zaventem avec un pull... c'est pas de refus!

j'arrive le 11 a 18h15... (dites par mail commun,histoire de pas venir a 3 voitures non plus)

Voici les dernieres photos. ( je rentre avec l'appareil photo)
Notre derniere aujourd'hui fut magnifique.

1500 personnes et des millions de rires.
1500 personnes mais aucun pour monter sur scene...

bah... faut faire avec...
et alors tout s'arrange!

bisou\ atouset a toutes

Monday, February 8, 2010

ouf

08/02/10
Et nous revoila. Toujours les camps. A peine sur place, a peine debarque les gens semblent sortir de terre
une generation spontanee de Karennis, les gamins hirsutes et farouches mais tjs la, les femmes Karennis-Rouges
entre Peaux-Rouges et punks, les adultes desoeuvres, tout le monde chique le betel d'abondance.
Geraldine se debat tjs avec le public et ses demons. Elle a tjs besoin d'un volontaire des la 3eme minute
de son spectacle. Ils sont combien face a nous 1500 ? 2000? Il n'y aura pas UN volontaire.
Or par deux fois se produira un petit miracle dont l'explication semble echapper a tout le monde:
alors qu'elle tente vainement de convaincre un gamin de venir sur scene, que le spectacle tangue,
une vieille femme, chicant le betel, debarque, grimpe sur scene a cote de Geraldine avec une assurance
tranquille, se prete au jeu. Tonnerres de rires. A peine a t-elle fait ce que Geraldine lui demandait
que les voila toutes deux dansant frenetiquement...Quelques secondes... Un moment d'eternite. Encore un.
Que j'ai fixe via l'oeil digital au nom d'appareilphoto (cf la photo sise sur ce meme blog)
Question : de combien de moments se compose l'Eternite ? Juste une seconde...Pas meme, une fraction.
Que represente un million d'euros ? Juste une passe de magicien...
Ah bon ???? Ben ca tombe bien je suis juste en rade d'un million d'euros
La voix de l'Eternite me repondit, mettant la main a la poche, la dans le camp de refugiers : pas de probleme..Juste une seconde....
Aujourd'hui deux spectacles. J'vous jure c'est dur les mecs. Mais jamais je ne pourrai dire ce que c'est merveilleux.

Saturday, February 6, 2010

5h de sommeil et 2 spectacles plus tard, retour de la serenite

06/02/10

Apres la transe hallucinatoire consecutive a mes tripes torturees, aux nuits blanches que j'enfilai telle perles,
dragons, demons et moi conclurent un accord. Je pus dormir. Manger un peu. La fraicheur d'une aube nouvelle.
Le lotus qui s'entr'ouvre sous la lune. Mes intestins qui roucoulent de concert avec un local rossignol.
Retour dans les camps.
Cette impression de no future, le denument, les minuscules baraques en bambous, les gens....Cliches bien sur
mais que dire d'autre ? Ca vous saute a la gueule.
Et donc c'est la juste place de Clowns et Magiciens sans Frontiere. On se doit d'etre la. Mais tout est difficile.
Nous sommes face a un public qui n'entend rien aux codes du spectacle. Pour cause c'est le premier qu'ils voient.
Geraldine va affronter ca de front : son spectacle est fonde sur une histoire, un fil conducteur a tout le moins
et la participation de gamins sur scene des le debut. Or l'histoire leur echappe. Et ils sont retifs a toute participation.
Ils ne veulent pas venir sur scene. Ils ne viendront pas sur scene. Image hallucinante de Geraldine galopant apres un gamins sur 50 bon metres autour du public en cercle. Elle l'attrappe, l'embarque sur scene, il detale illico. Hurlements de rires. Mais on est perdu. Des lors elle doit s'adapter vaille que vaille,
la, en direct, en public, dans la cohue, dans les nuages de poussiere rouge. Elle se metamorphose en funambule sans filet.
C'est difficile. Public fruste, des paysans montagnards chasses de leurs terres la bas dans la province Karennis de
Birmanie (l'etat Karennis comme ils disent ici). Public dont on ne comprend pas les reactions, les impulsions.
On joue de 9h30 a 11h. On remet ca a 15h le soleil sur le coin de la gueule, a degouliner, a se demener.
Et dans cette houle humaine, ca va le faire. Ils rirons. Ils s'esclafferont. L'infime petit miracle Clowns et
Magiciens sans Frontiere va renaitre de ses cendres.
A tel point qu'apres le spectacle on nous invite a un anniversaire de gamines. La ds cette hutte de bambou
on retrouve un peu de l'acceuil qui nous fut fait en Birmanie. On nous invite a manger. A boire.
Personne ne formule rien, politesse orientale oblige, meme ici meme dans ces conditions mais je percois
dans le silence une pressante demande, presqu'une suplique...Alors l'air de rien je demande " vous souhaitez
que je fasse un petit spectacle de magie pour l'anif des fillettes  ?" A peine l'ai je dis qu'ils fondent comme
des icebergs dans les mers chaudes, tout est deja pres : le lieu, le public...J'imaginais une poignee d'enfants face a moi..
Tout le quartier est la. Les vieilles a la bouche rouge de betel, les troupeaux de momes, jusqu'au chat qui sommnolait
la haut sur une poutre et qui ouvre un oeil. Dans ces moments il n'y a plus de fatigue, d'harrassement, de desespoir
il y a la magie Clowns et Magicien. Ouais on est au bon endroit.





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les photos ! les photos !

oh , j'y crois pas , ca marche !
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Géraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42





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Friday, February 5, 2010

au revoir birmanie...

30 janvier,
Pyn Oo lin ( ville en altitude dans le centre de la birmanie ou pull et bonnet sont de rigueur des la tombee de la nuit. bref. ca caille! et nous, on a que des tshirts)
 
8h00 : Sylvain m'annonce au matin qu'il a ete malade toute la nuit. Il est vraiment malade. Vomissements, fievre, pas dormi... il reste cloue au lit, avec aupres de lui tout la pharmacopee birmane et belge et meme nepalaise....
Je pars pour l'orphelinat sans mon comparse... Le pickup de l'orphelinat venu nous chercher est plein d'enfants ... le directeur au volant. L'atmosphere est joyeuse, et curieuse.
9h30  : je joue dans leur eglise (anglicane). Sur l'autel. on tend le rideau et c'est parti !
Des enfants de tous ages.
Super participatifs, une energie presque jamais rencontree.
Sur les bancs profonds de l'eglise, tres vite, ils se tordent de rires.
le spectacle, fini avec 4 enfants sur scene en train de danser, plus leur jeune directeur qui danse lui.
 
A notre grand regret, nous avons eu peu de possibilite de representations sur Pyn oo lin. Cet orphelinat, meme si ce n'est que lui, valait la peine de tout ce trajet.
A ma grande surprise, le directeur de l'orphelinat, tres pose et tres efficace, me redirige sur un autre orphelinat dont nous ignorions l'exixtence. ni une, ni deux, il m'y emmene.
je saute dans le pickup, le directeur klaxon pour voir quels enfants souhaitent faire la ballade... le pickup se rempli et c'est reparti...
 le 30 janvier, c'est ferie en birmanie, les ecoles sont closes. mais tous les enfants sont dispo, du coup aussi !
genial!
 
L'acceuil est encore plus touchant dans le second orphelinat, tenu par un anglais a la retraite et sa femme birmane. FOnds propre et donation pour le finacemant de ce lieu. Il y regne une joie de vivre palpable. Volley , ping pong,jardin entretenu, foot, animaux, et des etudes qui sont payes au mieux de leur possibilites.
 Un grand Bravo a cet homme et a cette femme, qui n'ont pas d'enfants a eux... si ce n'est ces 60 petits et petites birmanes de 5 a 18 ans ... dont je connais pour quelqu'uns maintenant l'histoire d'un debut de vie bien triste...
je passe la journee la. avec eux.
Reviens vers 18h, le coeur en joie.
Sylvain  va un tout petit peu mieux... Le couple de l'orphelinat me file un medoc pour lui... esperons que ce sera le bon!
petit peu mieux....
 
31 janvier,
 la fin de notre periple en birmanie.
Sylvain se sent mieux. Tant mieux!
au programme : confirmer que l'on joue bien l'apres midi a mandalay, et si oui, vite plier bagage, descendre en pickup de PYN OO LIN a Mandalay ( 3heures de route en lacis ), sauter dans costumes, et  pour moi, filer a la gare de bus prendre un bus de nuit [pour rentrer sur Yangoon.
Au telephone : c'est positif!
 Le compte a rebours (re) commence !
10h00 : nous partons de Pym OO Lin et des montagnes birmanes>
Sylvain, encore la tete dans ses chausettes, tient vaille que vaille , encore malade
Moi, sur le toit du pickup parmi les bagages ( un grand classique birman) le visage au soleil et au vent.
 A mandalay, on court vers notre derniere.... derniere, toute derniere representation en birmanie. Une ecole monastique.
 C'est dimanche.
Les enfants sont venus expres !!!
Ils nous attendent dehors depuis plus d'une heure ( quelle patience, c'est incroyable! )
L'endroit est fabuleux,  les ecoles monastiques bnoudhistes sont comme des oasis au milieu du desert. fraiche, sereine, coloree, un peu plus libre que le reste de ce pays musele par la junte militaire.
 Les enfants rentrent dans une salle en bois, immense. L'espace se fait rare. que d'enfants!
 
 les public , " en conges", ne portent pas l'uniforme de rigueur, ils sont entre amis. et deploie une energie, a peine croyable...
des enfants dans une salle immense, les "ado moinillons' au balcon, plein a craquer.
une marre de rire, des vagues qui vous submergent, des sourires de partout...
Dans le parchemin que j'utilise pour mon spectacle, alors qu'il ne veut rien dire, n'a pas de sens de lecture... EUX !!! d'une seule et meme voix, on trouver un sens de lecture a ce parchemin!!! Je n'en reviens toujours pas!
 une envie et un enthousiasme decuples, pour nous comme pour eux.
Bref, une derniere magnifique . MAGIQUE !
 
A mon final, la salle toute entiere tape des mains au rythme de la chanson, 5 enfants sur scene.
Sylvain arrive, je lui passe la main. il est encore malade... mais il tirent dans ses dernieres forces. Que de ressources , d'inventivites et de sensibilite!
 Un moment precieux et rare !
 
Le soir le bus part.
  les larmes coulent sur mon visage. du bonheur de ses jours passes, et de la conscience de la situation si difficiles de ce pays.
 Un gout de trop peu...
 Au revoir Birmanie!
 
 
éraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42





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camps

05/01/10
 
Sommes arrive dans les camps Karennis et autres minorites ethniques depuis hier.
Vous ecris du haut de mon epuisement. Derniers spectacle magnifique dans une ecole monastique a Mandalay
en Birmanie, retour le meme jour a Yangon, nuits blanches sur nuits blanches (vrombissements des generateurs
partout en Birmanie qui te forent le cerveau). Bangkok le lendemain pour constater que le sac que nous y laissames fut vole.
Nous rentrerons en Europe en fevrier et en T-shirt.
Jour suivant arrivee a Mai Hong Song, Thailande. Tout de suite les camps. Visions terribles. Mysere et denument de ces gens qui fuient
la Birmanie a 1 km d'ici. Pesecutes et honnis dans leur propre pays. Gens farouches et magnifiques. Aucun de nos codes et conventions de spectacle ne fonctionnent.
On donnent 2 representations par jour dans des cohues incroyables et dans la poussiere rouge qui s'infiltre jusque dans le soufflet de l'accordeon de Geraldine.
On tangue sur le fil du rasoir. Je ne dors toujours pas. C'est dur, c'est dur et super. C'est le 2 jours. Pour moi plus que 15 a tenir.
Clowns et Magiciens sans Frontiere for ever. Des marrees d'enfants....Incroyable. Ecrivez nous tant qu'il est encore temps, tant qu'on est encore capable de lire un message,
avant que la poussiere rouge et ces ribambelles d'enfants ne nous aient englouti. Tant d'amour tant de misere... Bon, lyrisme de pacotille
mais on est la dedans. Une superbe carte postale de cauchemar. Ils sont surtout cathos les Karennis...Mais...Et si dieu n'existait pas ?
Tout au moins si dieu n'etait en rien Karennis???
Ce soir j'irai pas plus loin et c'est tres, tres loin.
 
Vous embrasse


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Friday, January 29, 2010

Sur la Route ...



 me voila...

je n'ai pas ecrit beaucoup>
certes nous avons peu de temps, y'a eu les photos, et le net qui marche mal 
 Mais aussi..., moi,... qui digere

besoin de temps!
De temps pour m'impregner, chercher, comprendre, me questionner, trouver, reprendre de plus belle.
Pour moi, la 'novice", chaque jour est un nouveau pas. Une avancee que je sais belle.
une avancee pas a pas, sur une Route que , je crois, se grave en moi...et n'en est qu'a son commencement

voici en bref, mes chers amis du bout du monde, du fond du coeur :


un moment magique...,
jouer devant des jeunes filles (orphelinats, anciennes enfants de rues). Oui, etre femme, seule sur scene et jouer devant ces femmes ou meme ces petites filles >>> ca a  quelques choses de magique. Un lien femnin qui se tisse. Je me sens toute proche d'elle. toute en relation. Lorsque je me mets sur le bas cote et accompagne Sylvain a l'acocrdeon pour la seconde partie du spectacle, nos regards se croisent, plein de tendresse. Si  profonds, intenses > Charges d'un "je ne sais quoi' d'amour, de comprehension , ou de compassion. Si fort
Une histoire, un parcours de vie au feminin



Un moment de blues....,
aujourd'hui meme, nous avons jouer dans 2 ecoles de PYin O Lin, a 2 heures de Mandalay dans la montagne. Tres peu d'enfants, dans un quartier chic, tout petits enfants, ... autant envoyer des clowns sud africains jouer pour les ecoles de 20 gamins a Uccle !...
tristesse, j'ai l'impression de perdre mon temps.
en meme temps, ce genre, d'experience fait partie de la Route ...


Moment de decouverte et d'amitie...,
avec Sylvain, que je ne connaisais pas avant de partir... Ce merveilleux Sylvain qui est la, bienveillant. Des recommandations, des discutions, toujours ouvert. Sur l'asie, sur la vie, sur  Clown et Magicien, sur mon spectacle. Un magnifique partage.
pour Sylvain, UN applaudissemnt!



 Tant de moments pour me poser des questions... sur ici, sur ailleurs, la vie, ma vie, celle que chacun choisit, celle qu'un peuple choisit... ou ne choisit pas??, sur le burundi et qu'ils y vivent
...

Un moment hors du temps...
des enfants qui arrivent en rangees bien ordonnees, qui s'assieyent... un peu timides, un peu a se demander quoi. Les visages qui s'eclairent, s'ouvrent peu a peu, les eclats de rires comme des rayons de bonheurs qui fusent de tous cotes...une deferlante.
 les rangees bien ordonnees completement desordonnees,genial!
 les enfants de plus en plus colles a la scene, des yeux ecarcilles, des enfants qui oublient ou ils sont et qui ils sont
Un moment d'eternite

Un moment... aaaaaaaaah que je ne l'aime pas!
ON paRT TROP VITE APRES LE Spectacle... Besoin d'un contact hors scene, hors maquillage> contact simple, tendre, doux, plein de vie et de sourire> de partage



et ce moment present pour continuer la Route ....
 

A la prochaine...

djidji



Géraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42




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Wednesday, January 27, 2010

ecoles monastiques

21/01/10
22h, j'arrive a Mandalay, 2eme ville du pays. Depuis 18h, coucher du soleil, retour de l'hiver polaire.
A part ca, rassurez vous il fait plutot bon. Franchement delicieux meme.
S'en suit une nuit blanche afin de rester en forme et des le lendemain, 22/01/10, spectacle.
Une belle serie de 2 par jour. Pourquoi pas 3, 4, 5 ? On devrait jouer ca aux des des l'aube.
Majoritairement des ecoles monastiques. Comme des poches presque hors dictature. Presque.
Des lieux magnifiques, 700 enfants, des moines, des moinillons, les profs (surtout des femmes jeunes)
le Bouddha, les nags, esprits malefiques et dangereux, pacifies enfin par nos faceties.
D'autres ecoles monastiques dans des villages, entre buffles et zebus. Un vieux monastere chaule de blanc.
Interieur tout de bois noirci par le temps. Sombre. Frais. On grimpe l'escalier. A l'etage, le Bouddha, un vieux bonze,
500 enfants tasses sur des nattes au sol. Tant sombre il fait qu'il me fallu qqes secondes pour les voir.
Presentations, the...
Tout le monde descend, spectacle dans la cour en bas.
Et encore des ecoles monastiques. Au Myanmar les monasteres sont les seuls lieux qui dispensent un enseignement
gratuit. Tout gamin et gamine haillonneux s'y trouvent.
Grosso modo pour 500 eleves il y a 60, 80 moinillons. Et autant de moines.
Et tout ca rit, se tord, se gondole, s'esclaffe...
L'infime miracle de Clowns et Magicien tient tout entier dans ces moments.
Dans cette poussiere de Temps


Non, 200 photos ne passent pas par e-mails ! A moins d'utiliser Windows Live…

Tuesday, January 26, 2010

une heure apres le dernier show

20/01/10
Une heure apres cet ultime show a Rangon, Geraldine prendra le bus clim' de nuit pour Mandalay.
La fureur urbaine, la pollution de Rangon, elle peut plus. Elle se tire sur les chapeaux de roues.
Ces petits nouveaux, c'est touchant... Moi, l'ancien, le vieux, l'ancetre, je sais....
Apres une telle journee, apres de tels spectacles. on s'assied. Fusse sous les bombes. Et on laisse venir,on laisse
revenir, telle la marree..
"Il est amer et doux durant les nuits d'hiver
D'ecouter pres du feu qui palpite et qui fume
Les souvenirs lointains lentement s'elever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume"
Ce que j'ignorais tout ancetre que je fusse, c'est que la nuit d'hiver j'y aurais droit des l'aube suiuvante dans ce foutu train.
Ca doit faire du bien de loin en loin de demeurer jeune beau et con a la fois...Y aurais-je encore droit ?


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retour sur une folle semaine a Rangon

du 14/01/10 au 20/01/10
7h du mat. Debout. Sans reveil. Fastoche. Encore passe une nuit blanche.
Je frappe a la porte de Geraldine. Voix pateuse. A-t-on le temps de prendre le the ? Non on a juste le temps de prendre un taxi.On file a l'ONG Enfants du Monde Droits de l'Homme, ca s'invente pas un intitule pareil. C'est eux qui nous ont
deblaye le terrain ici. De chez eux on grimpe dans leur fourgonnette, une partie de leur staff nous accompagne : 4 filles jacassantes, belles comme des princesses birmanes (qu'elles sont peut etre, allez savoir..). Elles riront lors de chaque spectacle, a chaque gag. Nous deboulons dans un centre de reeducation pour gamines de rues, petites delinquantes, filles perdues... Entre 6 et 18 ans. 120, assises a meme le sol. A les voir on jurerait une bande de petits mecs : cheveux raz,
T-shirt, airs de p'tits caids...Pas une once de feminite.
Geraldine surgit dans son personnage de clown-androgine. Triomphe. Effet de miroir ?
Elle couvre une demi heure tip top. Puis c'est a moi. On a mis au point une petite transition afin que nos spectacles se fondent. On affute ca tous les jours, c'en est devenu un moment clef de la representation. Elle quitte la scene (chassee par moi, jusque la normal me direz vous...) Se glisse derriere son accordeon et par petites touches delicates m'accompagne.
Juste ce qu'il faut. Pas d'egos qui s'entre devorent. Un chouette partage.
Des notre arrivee sur les lieux ou nous jouerons, je m'assieds parmi les gamins, les gamines. Au debut ils me conciderent, stupefaits. Geraldine apparait. De suite elle focalise toute l'attention. Des lors, j'observe. Tout. Elle. Eux. Chaque geste. Chaque rire. Discreto je prends des photos.
Apres, entre deux spectacles ou le soir, quand on a un peu de temps (mais on a jamais de temps : on courre d'un show a l'autre, puis on file sur le net ou ca derappe pas mal, on traverse et retraverse l'enfer urbain de Rangon, je ferme pas l'oeil nuit apres nuit, on cavale a d'autres rendez-vous pour d'autres spectacles...) quand on a un peu de temps disais-je,
on parle de tout ca, de tout ce qui s'est passe...Geraldine affine son approche, tente des trucs, ca vit terrible tout ca.
L'Artiste quoi.
20/01/10 Les deux derniers spectacles a Rangon.
Le 1er, 10h du mat, des tout petits momes, filles et mecs, 48 en tout dans une petite piece. Du spectacle intimiste.
Geraldine apparait dans son personnage de clown limite Stephan King. Les gamins petrifies. Frousse de leur vie.
Geraldine si tende, vous imaginez ? L'agneau devenu horde de loups. Les enfants rentreront petit a petit dans son histoire, riront franchement mais demeront sur le qui-vive, tout de meme.
A midi je lui en fait part. On grignotte comme on peut en causant dans le fracas du traffic et des generateurs (les generateurs en Birmanie, une horreur, aussi une parfaite tranche de Stephan King, vacarme constant, au bonheur de l'insomniaque) On est deja sur  place pour le 2eme spectacle. Une ecole monastique. 400 enfants, par la. Et des moines ca va de soi.. Depuis les haut comme 3 pommes jusqu'aux ados.
Geraldine a une intuition geniale. Elle me dit : je vais me maquiller en public comme ca ils verront la transformation s'operer. Ils verront d'ou je viens.. Du pur existentialisme.
Elle est sur scene. Elle remet son miroir a une toute petite fille du premier rang qui le lui tend. Geraldine se maquille.
Elles sont face a face. L'enfant birmane et la clown belgo-francaise.
On entend voler les mouches et les moustiques impaludes.
Un instant d'etrenite.
Je shoot a tout va mais je dois avoir l'oeil humide, je ne reussis que des flous. Elle enchaine son spectacle. Puis a moi.
Bon, je pourrais dire les choses avec plus d'elegance, plus d'humilite, mais ce que je fus bon sur ce coup dites donc... Surtout un public extraordinaire. C'est a lui, c'est a eux que je dois de pouvoir etre comme ca, de temps en temps.
Apres. Les enfants sont partis. Et les moines. Demeurent dans la salle deserte un tres vieux monsieur et moi. J'ai deja ma valise a la main. Il vient a moi tout doucement. J'ignore sa fonction ici. Il me pose la main sur l'epaule un long moment.
Me prend la main dans ses deux mains. Il me dit :"merci pour les enfants."
Du haut de sa calvitie et derriere ses epaisses lunettes il ressemble a mon pere a la toute fin de sa vie. Ce regard humide intense et lointain..
Mais bon sang, qu'on arrete de m'emouvoir comme ca tout le temps, je vais craquer moi, avec mes 2 heures de sommeil..
Paraphrasant Pinocchio je vous le dit : on est pas de bois.















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Monday, January 25, 2010

photos de birmanie...enfin!







bojour

le heros et l'infini

21/01/2010
2h du mat. J'ouvre l'oeil. Depuis 3 heures deja je dors. Un exploit. Un record. Mais ou suis-je ?
Petite piaule infecte, sans fenetre a la Mahabandula guest house a Rangon.
Mahabandula qui sonne comme une epopee asiatique. Mahadandula le guerrier mythique, le heros birman.
Du firmament etoile ou il caracolait sur son destrier aile le heros a chute lourdement.
Demeure son nom accroche a l'enseigne d'une guest house aux piaules carcerales, pleine de vermine a 4 dollars la nuit. Notre budget est a peu pres aussi court que mes nuits.
Bon je prends le train de 5h du mat pour Mandalay. Ma nuit est finie. La nuit pas encore. Je decroche les posters de Ganesh et de Kuan Yin scotches aux murs verts-depression nerveuse, je boucle mon sac, en route.
Dans ce qui tient lieu de hall j'enjambe les 3 gamins qui bossent a la Mahabandula et qui dorment la a meme le sol, je glisse le long de l'escalier majestueux, les cafads s'ecartent juste ce qu'il faut pour me laiser passer. La rue. Deserte.
Paisible. D'ici 2 ou 3 heures elle s'en retournera a son desastre ecologique quotidien.
Un taxi. Tel un ange. Je rentre dans son ventre. Nous caracolons de concert jusqu'a la gare.
La gare. Des centaines de Birmans. Des montagnes de sacs. Des voyageurs assoupis. Des moines buddhistes. Des gamins loqueteux. Des ordures (pas trop). Des rats domicilies la. Des moustiques qui m'exsanguent les chevilles.
Gare de Rangon a 4h du mat. La tout n'est qu'ordre et beaute.
Luxe calme et volupte.
Plus que 16h de train et j'arriverai.
J'ai pris une place en upper class. Je n'eus pas du : les fauteuils sont comme mes angoisses, profonds, tourmentants,
torturants. Confortables comme le retour du refoule qui jaillit de ton inconscient et te pourri la vie. Et peut etre meme les suivantes.
Le train demarre a 5h pile. Dans un avion a la moindre turbulence mon sang se glace. Ici, passe 40km/h on est sur la mer en furie, sur l'ocean demonte. Et y vont pas le remonter tout de suite je crainds.
L'air nocturne s'engoufre par les fenetres sans vitre ce qui nous donne un petit matin polaire sous les tropiques.
Je superpose tous mes T shirt et ma veste de magicien encore humide de la sueur dont je l'imbibai ces jours derniers.
Rien a faire des la 2eme minute je suis transit. Me faudra attendre midi pour me rechauffer.
J'ai le choix : pour survivre soit j'hiberne soit je m'invente des histoires, un mythe.
A l'egal de Mahabandula je suis le heros-sorcier-magicien membre de l'enigmatique secte des Clowns et Magicien sans Frontiere virvoltant vers les Enfants Perdus, je suis et le souffle du dragon et le crepitement des cafards.
Longtemps apres que mes os se seront effrites dans la poussiere rouge de l'Asie, apres qqes desastres nucleaires et autant de catastrophes ecologiques, certains soirs au coin du feu, de l'Himalaya aux rives du Gange et jusqu'aux abords des mers chaudes, de vieux badres edentes, nobles, beaux et travaillant du chapeau tel votre serviteur conteront mon epopee a des gamins pouilleux a 18 doigts et 3 oreilles ou sans main et sans yeux. L'histoire du magicien surgit de l'ouest. Celui qui, arme de ses surnaturels pouvoirs fit crouler de rire cohortes d'enfants de rues, de gosses taulards, d'enfants unijambistes, de moines et moinillons....
Nous serons qqes uns a nous partager l'epopee : il y aura Gauthier le Preux, les deux Celine que les meandres de l'histoire auront transforme en une fee ou gorgonne bicephale aux 10 bras, o fantasmes, et Kevin et Juan en Dom Quichotte et Sancho Pancha et Zoe la divine enmerdeuse et Francoise aux yeux de biche et Geraldine la petite derniere en guerriere manga et Luc le chef  avec qui je me fritte sans cesse ( toute epopee suppose que les heros se frittent avec le chef, affirmation du Moi et resistances du Surmoi, relisez Freud vous verrez..)
Nous serons les barbares venus de Belgique sans arme, chevauchant leurs dragons de rires. Nous serons ces demons aimes des Dieux....
Il est 7h du mat, le soleil emerge enfin je suis tjs petrifie de froid mais vous m'avez bien aide les copains, merci.
Retour sur une folle semaine a Rangon....


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Sunday, January 24, 2010

dur dur 45 minutes pour une photo...

Géraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42




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Saturday, January 23, 2010

photos ... la petite suite

ouf.. c'est laborieux... 30 minutes de chargement pour 2 photos...
2 c'est peu mais dans ces conditions... ca releve de l'exploit....

Géraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42

quelques ... photos enfin...


si quelqu'un connaît la marche a suivre pour zipper les photos et me la communiquer pas a pas... c vraiment bienvenu...merci

Géraldine Carpentier - Doré
Tel : +32 (0)485 69 88 42

Thursday, January 21, 2010

miroir mon beau miroir...

Voila encore une journée extra, 2 spectacles.
Geraldine a un peu de mal avec celui de 9h du mat.
A peine fini on bondit ds un taxi, on deboule a EMDH, on avale en vitesse des nouilles sautees facon birmane on discute le coup. Je la cadre comme je peux (ce matin on avait un groupe de tout petits, fragiles et mignons, quand elle a surgi dans son personnage de clown androgyne, la frousse de leur vie, moi je suis en retrait, j'observe je note..) A midi donc on se creuse pour trouver une autre entree, on echange, on cause, on cause, on a pas fini notre assiette qu'on est deja reparti, une heure de route, ecole monastique, 350 ou 400 gamins tasses comme en Asie.
Et là elle a une intuition geniale : elle se maquille face public. Une toute petite fille lui tend le miroir. Elle sont face a facs a 20cm le miroir entre elles deux, moi je shoote tant que je peux mais j'ai l'oeil humide je pense n'avoir reussi que des flous, une image d'eternite... Puis elle commence.
C'est magnifique. J'enchaine, elle m'accompagne a l'accordeon, elle fait ca avec delicatesse et justesse. Je suis vraiment content de l'accompagner dans ses premiers pas.

Sylvain

le course sans fin... interminable...

bon... difficile de faire correctement ce blog....
nous manquons de temps....

le 19, nous avons passer toute notre 1ere journee de" repos" a organniser le planning sur notre prochaine destination Mandalay...
le 20, 2 representations... aussi belles l'une comme l'autre>  

         la premiere dans un " day dropping center" ou les enfants viennent seulement entre 8 heures et 14 heures> Tim est la "mama" du centre... veritable mama italienne, costaude et douce, ferme et decidee,si age que     presque     aveugle si touchante dans ce qu'elle explique des enfants..
les enfants semblent heureux aupres d'elle, c'est magnifique.  
l'apres midi, c'est notre premier 'monastic school" 300 enfants novices et futurs moines, des filles, des garcons, gorges d'energie et de sourires.
Sylvain et moi sur scene, de mieux en mieux...
Sylvain best asiatic magician!

et c pas fini ...., ....et le 20 au soir, on enchaine directement par 15 heures de trajet pour aller a mandalay...
le 21... au radar dans les rues...
mais le 21 apres midi, planing est boucle...  ( on a franchement eu peur de pas reussir a voir d'autorisation et de se retrouver le bec dans l'eau...)
a partir de demain , on va prendre un rythme plus serein..., enfin.... d'une certaine facon.... avec 2 representations par jour...

CFa fait une heure que j'essaye de vous envoyer des photos... sur une cle usb virusee et avec un "hotmail" pirate cause restriction gouvernementale pour reduire les "emissions polluantes".... ( a son egard...)
bon,bah....
vous ne les aurez pas encore aujourd.hui les photos
dommage, elles sont belles!
ici, il est 9h50PM . le net shop ferme dans 10 minutes....

plein de rires pour vos jolis coeurs!
gg


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Sunday, January 17, 2010

pré-myamar... la course sans fin...

On arrive a Bangkok dimanche soir... 16h00 de vol...
Vol de connexion bkk-myamar, le mardi matin.


Seul probleme : mon bagage est à Londres... (donc aussi le décor, les costumes, les marionnettes!)
A Bangkok, pas moyen de savoir quand va arriver ce fichu bagage...et impossible de voler au myamar sans ce sac... (enfin si , mais aucun transfert ne sera poossible)
Du coup, incertude, inquietude quand a la suite,  reel malaise ... tout ca en plus du decalage horaire...et de la fatigue...
A minuit le lundi soir, toujours rien.... (on vole le lendemain matin a 7h20!)
Finalement, - apres 1001 appels et trajets a l'aeroport, a une heure de route du centre!!!) - je recupere le bagage...a quelques heures seulement du vol pour Yangoon....
Soulagement. Fatigue aussi


A 5heures du matin,et  avec 4 heures de sommeil, un taxi nous depose a l'aeroport...et l0, bingo! Dans toute cette precipitation et cette fatigue, et a 2heures de decoler, tout bascule ...tout!
J'oublie!!!!!! oui, j'oublie dans le noir de la nuit et parmi des milliiiiiiiiiiers de taxis, j'oublie mon  passeport, mon ticket d'avion, l'argent... ...ils glissent de la banquette au sol... je claque la porte, le taxi s'eloigne déjà.
je m'en apercois mais ... trop tard!!!

Je cours dans l'aéroport, partout, partout... ouvre toute les portes de chaque taxi qui passe... mettant la pagaille....court a la police  lancer un appel radio sur les lignes de taxi... le coeur entre les mains.
Sylvain lui, doit prendre ce vol.


Ma premiere tourn2e s'arrête-t-elle là?
Non, ce n'est pas possible... le bagage, puis le passeport... que se passe  t il ? un cauchemar s'avance.
si je dois refaire mon passeport et le visa pour le myamar.... ouila tournee, s'arretera la, car ca prendrai trop de temps...
Il est 5 heure du mat, c'est la panique totale...

HEuuuuUREUSEMENT, le magnifiquement honnête taximan trouve .... et ramène au 'lost and found 'de l'aéroport mon passeport et le reste....

Je cours, je cours, dans ce hall immense...contre les minutes ,cours et cours  pour trouver le guichet du 'lost and found",  cours pour trouver le desk et prendre mon vol... Je cours, je cours dans ce hall immense...
Il  part a 7h20...
Il est 6h42, quand j'arrive au desk d'enregistrement...
Le gars (ce salaud!) me refuse!!!! car ils ont clos l'enregistrement voilà 7 minutes!!!!!!!


BON, positivons! j'ai mon passeport ! ...Je rachète un billet... et arrive ENFIN!!!!!!!!!! au Myanmar, avec quelques heures de decalage sur sylvain (qui se disait deja qu'il allait encore faire une tournee en solitaire!!!)


Et Voilà nous y sommes ... depuis 6 jours au Myanmar, en plein centre d'une Yangoon frénétique et à 2 pas, une pagode boudhiste où sont recités des mantras nuit et jour sans discontinuer, par haut parleur uuuuuuuuultra puissant! 3 jours durant...
De quoi vous degouter du boudhisme...
Hier, il a fini de chanter!!!! 
Enfin, on va pouvoir dormir!


L'essentiel est ailleurs pourtant : depuis 4 jours, nous avons commence les representations...
Pour la première, quelle peur j'avais. je croyais avoir tout oublié et aussi ...  si peur de ne pas savoir créer ce lien et ce rire avec ces enfants ...
Mais quel bonheur, les rires sont là. La douceur et la joie
Je m'y sens bien ... tellement bien...
Je m'y sens comme une algue dans la mer.

Nous avons joué 4 fois.
Une fois dans un centre pour enfant handicapes mentaux, dans 2 orphelinats,( un pour fille, un pour garcon ) et aujourd'hui dans un centre qui s'occupe de l'integration des jeunes femmes orphelines devenues adultes maintenant;
A chaque fois,  tout change... 
Tout change
             Le public; leur enthousiasme, leurs peurs, leur passé evidement...
             ce lien que je crée petit a petit avec eux,
             ce lien que nous créons ensemble avec Sylvain, lien qui se découvre et se bonifie a chaque heure,
             les sourires et les rires francs et debridés des enfants...
             leur fragilité, si palpaple parfois
            leur bonheur, comme une créme sucrée et chaude

Une danse du monde parfaite.
Je sens que un mois sera 1000 fois trop court...
Il faudrait une vie entière...

Géraldine

myamar janvier 2010

15/01/2010
C'est parti. On y est. On le fait. Mais en ce 17/01/2010 on est liquidé. Tout a ete trop vite. On a couru comme des derates. Depuis Bruxelles. Sans treves ni repis. Geraldine et moi , nous barbotons dans la precipitation. On a failli s'y noyer. Geraldine en a oublié son passeport dans le taxi. A 5h30 du matin.(voir chapitre "pré-Myamar" ) J'ai failli y perdre la petite flamme qui me porte depuis dix ans. Dans le meme taxi. Je ne veux plus etre soumis a ces rythmes insenses. CMSF, c'est pas une banque d'affaire. C'est pas un club de businees men.
Pour entreprendre ce genre de tournees, il faut des tranches de temps sensuelles. Se délecter de cette suave asie ou courir est une hérésie.
J'avais demandé 3 jours a Bangkok. On a eu droit a une demi journee et le jet lag dans la gueule. O joie! Puis Yangoon, le lendemain matin. Ou j'arrive SEUL.
Geraldine sans passeport n'a pas pu embarquer.Or, miracle, quelques heures plus tard, par un autre vol la voila.
Chantent les anges.
Ce tour de passe passe , c'est elle qui vous le contera.
On prend contact avec EMDH, notre ONG relais ici et des le 15/01/2010, premier spectacle.
Un home pour enfants debiles.
Vu notre etat, on est sur pied d'egalite avec eux. Et la, les amis, Geraldine degaine son premier show de clownesse et je vous jure que j'eus plus de trac qu'elle. Or, a peine apparut-elle que fussent les rires.
Des debiles et Des autres, c'est a dire nous, les nevroses.
Et, elle va enchainer une demi heure durant, gag sur gag. Du coup, les debiles et moi, on est au cirque. On rit de concert. On est heureux. ENFIN.
Le soir, un gag de mauvais gout : la pagode a cote de laquelle se trouve notre hotel, balance des sutras toute la journee. Et toute la nuit. Resultat : nuit blanche. Notre conversion au boudhisme s'est trouve post -posee.

16/01/2010
2 spectacles aujourd'hui

Sylvain